Avec le stress, le manque de pratique, et bien souvent, le manque de préparation, il arrive aux candidats de perdre un peu l’attention des recruteurs en entretien d’embauche. Mais bonne nouvelle, il existe des astuces pour les captiver.
Un mot magique
Tant que l’entretien n’est pas terminé, rien n’est perdu. Si le recruteur s’est un peu endormi pendant votre présentation, l’idée est de le réveiller en réitérant votre pitch de façon plus dynamique. Dans ce cas, votre discours peut-être un peu ronronnant avec des transitions magiques comme "En résumé" ou "Pour conclure" qui vont casser le rythme et annoncer un moment clé de l’entretien. L’idée est de reprendre la main avec une formule du genre "J’aimerais revenir ou insister sur" pour renouveler, de façon percutante et concise, votre offre de service.
Un dessin
Il y a des mauvais signes qui ne trompent pas : si le recruteur arrête de prendre des notes, commence à regarder ailleurs ou semble accélérer le tempo vers la fin de l’entretien, cela ne sent pas très bon pour le candidat. Personnellement, j'apprécie quand un candidat s'appuie sur un support et dessine un schéma par exemple pour illustrer un projet sur lequel il a travaillé. Mais cela peut être aussi pour présenter son rôle dans un organigramme d’entreprise. Cela dénote une application et une pédagogie évidentes, c’est une excellente façon de retenir l’attention d’un recruteur.
Une question
Pour ne pas perdre l'attention du recruteur, il faut bien expliquer son parcours et montrer son adéquation au poste et à l’entreprise de façon la plus vivante possible. Pour cela, rien de tel que d’avoir bien préparé l’entretien et savoir poser des questions. Il s’agit d’interroger le recruteur sur le périmètre du poste sur les évolutions possibles pour davantage se projeter dans l’entreprise. Si on "perd" le recruteur, on peut aussi lui poser des questions sur l’actualité de l’entreprise du genre "J'ai vu que vous organisiez tel événement, pouvez-vous m'en dire plus ?", c’est la garantie d’un échange plus dynamique. Mieux encore, le candidat a intérêt à prendre des notes et à rebondir sur certains propos du recruteur pour montrer qu’il est vraiment dans une écoute active.
Un break
Malgré tout, parfois, l’entretien vous échappe, ne pas baisser les bras. Un candidat peut jouer sur les ruptures de rythme et carrément oser un break au milieu de l’entretien pour reconnaître son désarroi. Avec une phrase du genre "J’ai l’impression que je ne vous convaincs pas", il est sûr de réveiller le recruteur et de le faire réagir. Mieux encore : son humilité et sa sincérité sont souvent la garantie de pouvoir saisir une deuxième chance de réitérer son pitch, sa motivation et préciser son positionnement. Un recruteur voit rarement cela et pourra redonner une chance au candidat, ou au moins lui permettre de reprendre un peu la main.
Un autre rendez-vous
Encore faut-il s’en rendre compte à temps. Ce sont souvent des impressions désagréables qui saisissent le candidat à la fin de l’entretien d’embauche, au moment de partir. Cependant, rien n’est encore perdu tant que le candidat n’a pas quitté le rendez-vous. Même et surtout au moment d’être raccompagné devant l’ascenseur, il peut encore réveiller le recruteur. Pour cela, cet expert en appelle au non verbal. Une poignée de main ferme et chaleureuse, les yeux dans les yeux, est alors essentielle. L’idée est alors de renouveler sa motivation, mais surtout de ne pas quitter les lieux sans avoir sondé le recruteur sur l’étape suivante et arraché un autre rendez-vous, physique ou téléphonique, pour rester dans la course.